J’ai longtemps pensé que je me dispersais en écrivant un jour une mélodie « classique », un jour un thème pour mon trio jazz, un autre jour une chanson, en anglais, en espagnol, en français, ou une pièce pour chœur.

J’ai fini par comprendre que c’est ainsi, je suis comme ça. L’important est que je crois à chaque fois que je suis en train de composer la plus belle des pièces, et que j’y mette toute mon âme en l’écrivant. Quitte à me dire ensuite que je peux faire beaucoup mieux !

Écrire, composer, reste un mystère pour moi, même si j’ai acquis un certain métier.

De l’idée première – qui vient on ne sait jamais trop comment – jusqu’au moment où je décide que le morceau est terminé (eh oui, même ça, il faut le décider, ça ne s’impose pas de soi-même !), je me pose mille questions, je change d’avis plein de fois, je jette beaucoup d’idées aussi.

Composer, c’est peut-être déjà apprendre à jeter ce qui ne semble pas bon.